Rochefort sur Mer et ses environs. 3
Chateau de la Roche Courbon.
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« Le château de la Rochecourbon fut édifié vers 1475 sur un affleurement rocheux de la falaise qui borde la rivière, Le Bruant. Le nom de cette demeure unit le site La Roche et la famille des Courbon. Au XVIIe siècle, Jean-Louis de Courbon est le seigneur des lieux. Il transforme au cours de ce siècle l’austère forteresse en une élégante demeure et créé également des jardins à la française. Au XVIIIe siècle, les jardins tombent petit à petit dans l’oubli puisque les Courbon vivent près de Paris pour se rapprocher de la cour du Roi. Puis, le château est vendu en 1817.
À la fin du XIXe, le château abandonné est pour Pierre Loti (1850-1923) un lieu de promenade. Il lance d’ailleurs un appel (Le Figaro) pour qu’un particulier rachète le château. Sous le titre, Le château de la belle au Bois Dormant, Pierre Loti écrit dans le Figaro du 21 octobre 1908 : « Qui veut sauver de la mort une forêt, avec son château féodal campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l’âge ? ».C’est en 1920 que Paul Chénereau (1869-1967), enfant du pays, acquiert La Rochecourbon. De 1928 à 1939, il tente de redonner vie au château ainsi qu’à ses jardins. Il confie la restitution des jardins à l’architecte-paysagiste Ferdinand Duprat (1887-1976) qui s’inspire de la peinture d’Hackaert (conservée dans un salon du château), un peintre hollandais qui avait peint le château en 1660.
Vingt ans après, les marais qui permettaient la défense du château provoquent l’affaissement des balustrades, des échauguettes, des allées et des arbustes à raison de 8 cm par an. Les jardins sont à nouveau menacés. L’unique solution trouvée par Jacques Badois, gendre de Paul Chénereau et actuel propriétaire de La Roche Courbon est de reconstruire les jardins sur pilotis. Ce travail, étalé sur vingt-cinq ans, a été mené à bien de 1976 à 2000. 2500 pieux furent enfoncés jusqu’au bon sol entre 8 et 13 m de profondeur. »
© Drac de Poitou-Charentes
Sources documentaires : http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/pages/section6/patxx/page/fiche.php?num=32&p=his
« Le sol sur lequel ont été réalisées les extensions est marécageux et peu porteur : les nouveaux aménagements et, en particulier les parties maçonnées et les buis taillés plantés le long du plan d’eau, ont commencé à s’enfoncer dans le sol.
Durant vingt ans, de 1980 à 2000, Jacques BADOIS a entrepris une importante opération de consolidation en sous-œuvre dans les zones les plus exposées, par battage de pieux de chêne jusqu’au bon sol situé à une vingtaine de mètres de profondeur. Les pieux supportent un plancher immergé sur lequel sont reconstruits à l’identique jardin et maçonneries.
Grâce à l’aide de la Direction Régionale des Affaires culturelles et du Département de Charente Maritime, un barrage mécanique sera construit en aval du cours d’eau, à l’issue de la campagne de mise sur pilotis permettant un niveau constant de l’eau au-dessus de ces travaux, même en période d’étiage. Le château de La Roche Courbon, situé sur un socle calcaire limitant la vallée du Bruant, faisait partie au XVe siècle du réseau des forteresses de l’arrière pays rochellais. Remanié et agrandi au XVIIe par Jean-Louis de Courbon, il devient « une des plus belles résidences de Saintonge » comportant des jardins qui paraissent remarquables par leur disposition et leur ornementation.
Sur le tableau d’Hackaert présent dans le grand salon du château on peut observer une grande esplanade dominant la rivière de plusieurs mètres aménagée en jardin d’agrément et sur la terrasse calcaire qui s’étend côté ouest, devant une galerie à l’italienne et un escalier monumental ménagés dans la façade du château, un parterre à quatre compartiments en croix autour d’une fontaine.
De cette disposition, subsistent des jardins, la porte d’entrée à trois arcades, la grande esplanade et ses deux pavillons d’angle, le vivier et le bâtiment qui le borde au sud-ouest ainsi que le tracé des étoiles forestières.
Le domaine ne souffre pas de la révolution et, abandonné au XIXe l’écrivain Pierre Loti lance dans le Figaro du 21 octobre 1908 un vibrant appel sous le titre « le château de la Belle au Bois Dormant » : « Qui veut sauver de la mort une forêt avec son château campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l’âge ? »
En 1920 le château et le domaine sont rachetés en bloc et le nouveau propriétaire, Monsieur Paul Chénereau (1869 – 1967), entreprend activement leur restauration. Pour les jardins, le projet est confié au paysagiste Ferdinand Duprat qui, après une première visite sur place en 1927, va établir, jusqu’en 1939, plusieurs états successifs du projet en étroite collaboration avec le propriétaire selon une très fructueuse méthode d’essais et de modifications..
Les premiers projets envisageaient non seulement une recréation des parterres du XVIIe siècle mais aussi une extension sur les terres basses de la vallée et sur son versant opposé.
Progressivement, le style d’abord très décoratif de cette création va s’épurer pour adopter une interprétation sobre, caractéristique de l’esprit du temps, reposant sur une véritable compréhension de l’organisation classique de l’espace.
On retrouve l’eau, les pelouses, les topiaires et les perspectives qui ménagent, vers l’extérieur d’une composition rigoureuse et enserrée dans un relief très marqué, des échappées vers le ciel, la ligne tendue d’un canal ou le front d’une falaise …
Après une première version trop ambitieuse, le projet évolue vers une solution plus régulière qui repose très heureusement sur un miroir d’eau en forme de T développant un axe transversal à la vallée devant le château. Cet axe, escaladant la roche calcaire du versant est et fuyant dans une perspective ménagée dans la forêt, fut mis en valeur à partir de 1936 par un escalier d’eau monumental inspiré des jardins de la Renaissance italienne.
Entre 1936 et 1939 l’expérimentation grandeur nature permet d’arriver au dessin actuel avec éléments décoratifs et plantations d’accompagnement.
« Sources documentaires : http://www.parcsetjardins.fr/poitou_charentes/charente_maritime/jardins_du_chateau_de_la_roche_courbon-112.html
Près du Château se trouve les Grottes du Bouil Bleu, dans ces grottes il a été découvert un habitat paléolithique. Elles méritent la visite, toutefois le sol peut être glissant. Le paysage alentour est bucolique.
prévoir une lampe de poche …..
j’ai visité ce château lors de mes études de paysagiste et ces vues m’ont permis de les retrouver avec plaisir
merci
bises
Ozart
Bravo pour ses superbe photos et ses commentaires
si je devais mettre une note sur 20 naturellement sa serai 20/20
Jacqueline je ne dirai qu’une chose
continuez à nous faire rêver avec toutes ses belles photos dont seule vous est la maitresse de trouver tout cela
BRAVO ENCORE…………… ELISA
Bel album photos pour l’ensemble de cette région qui donne envie de la découvrir. Je te mets en lien pour suivre tes reportages photos qui m’intéressent beaucoup. Bon week end du 14 juillet, bisous