Archive pour 20 décembre, 2014

Le sapin de Noël.

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Un sapin de Noël, appelé aussi arbre de Noël, sapin des fêtes ou sapin des réjouissances, est une décoration de Noël (souvent associée aux cadeaux de Noël) servant à souligner une tradition païenne christianisée par les Églises chrétiennes au long du Moyen Âge et généralisée à la fin du XVIIIe siècle.

Dans le cadre de la tradition chrétienne, l’arbre de Noël ne doit pas être érigé avant la veille de Noël, c’est-à-dire le 24 décembre et doit être enlevé douze nuits après, pour l’Épiphanie. Dans les faits, les décorations des rues démarrent nettement plus tôt et il n’est donc pas rare qu’un sapin survive jusqu’à la Chandeleur peu de jours avant le début du Carême.

S’il est clair que la coutume du sapin de Noël moderne remonte à la Renaissance dans les pays germaniques (attestation au XVe siècle dans les cérémonies de fin d’année des guildes germaniques et livoniennes, Riga prétend officiellement qu’a été érigé et décoré le premier arbre de Noël dans sa cité en 1510, il existe un certain nombre de théories qui spéculent quant à son origine plus lointaine.

L’image de l’arbre comme symbole de renouveau de la vie est un thème traditionnel païen qui se retrouve dans le monde antique et médiéval (voir notamment le culte idolâtrique et les nombreuses mythologies liées à l’Arbre du Monde) avant que ce symbole soit assimilé par le christianisme. Le sapin et l’épicéa, conifères à feuilles persistantes, rappellent depuis longtemps ce symbolisme de la renaissance lors du solstice d’hiver, comme en attestent les gravures rupestres dans les régions scandinaves.

Selon l’Encyclopædia Britannica, l’utilisation d’arbres à feuilles persistantes, de couronnes et de guirlandes pour symboliser la vie éternelle est une coutume antique chez les Égyptiens, Chinois et Hébreux. Le culte des arbres est courant dans l’Europe païenne et survit à sa conversion au christianisme dans les coutumes scandinaves où persiste la tradition lors des fêtes d’hiver de Yule de décorer la maison et la grange avec des conifères auxquels on attache des torches et des rubans de couleur ou de suspendre des branches de sapin dans la maison pour chasser les mauvais esprits.

D’autres théories lui attribuent une origine chrétienne en Gaule. La coutume du sapin décoré remonterait au missionnaire saint Colomban qui fonde en 590 le monastère de Luxeuil au pied des Vosges. Un soir de Noël, il emmène avec lui quelques-uns de ses religieux jusqu’au sommet de la montagne où préside un antique sapin, objet de culte païen. Les moines accrochent à l’arbre leurs lanternes et leurs torches et dessinent une croix lumineuse au sommet. Cet acte syncrétique permet à saint Colomban de raconter les merveilles de la naissance de Jésus aux paysans accourus voir ce spectacle et d’en convertir plusieurs, lançant la coutume d’installer chaque année des sapins illuminés. Cependant aucune tradition écrite ne relate cette histoire à cette époque où l’arbre symbolique par excellence dans les forêts druidiques est le chêne, l’épicéa étant également chez les Celtes l’arbre de l’enfantement : associé au 24 décembre, il est décoré lors des rites du solstice d’hiver de fruits, de fleurs et de blé. Une autre légende du VIIIe siècle est l’histoire du chêne de Thor de Boniface de Mayence qui illustre bien la confrontation entre le chêne païen et le sapin chrétien. La forme conique du sapin permet à l’« apôtre de l’Allemagne » d’enseigner la notion de Trinité.

 

Cette influence chrétienne se retrouve au Moyen Âge dans les mystères qui ont notamment pour décor un arbre de Noël (symbolisant l’arbre du paradis) garni de pommes rouges (elles représentent le fruit défendu), d’oublies (ils représentent les hosties de l’Eucharistie) et au sommet l’Étoile de Bethléem à partir du XIVe siècle. Après la Réforme protestante, cet arbre du paradis est installé dans les foyers des familles bourgeoises protestantes (les familles catholiques se différenciant quant à elles avec leur crèche de Noël), les pommes étant remplacées par des objets ronds comme des boules rouges brillantes.

Cette tradition protestante scandinave et germanique se répand dans les villes comme dans les campagnes (les bougies en cire décorant alors les sapins étant encore onéreux) surtout au XVIIIe siècle, elle est néanmoins mentionnée pour la première fois en France à Sélestat, en 1521, dans un livre de compte de la ville : la décoration des maisons se fait alors non pas avec le sapin entier mais avec des branches coupées 3 jours avant Noël. En France, cette tradition se limite alors dans l’Alsace protestante qui utilise le sapin entier en décor à partir du XVIIe siècle. Les Alsaciens apportent la tradition du sapin de Noël dans l’hexagone en s’expatriant après la guerre de 1870.

L’arbre de Noël devient une tradition profondément enracinée en Allemagne qu’à partir du XIXe siècle (aussi bien dans les familles protestantes que catholiques), des colons allemands l’ayant exporté en Amérique du Nord au début du XVIIe siècle. Il est à la même période progressivement adopté par la noblesse européenne : la princesse Henriette de Nassau-Weilburg (en) introduit l’arbre de Noël à la Cour de Vienne en 1816, la duchesse d’Orléans, d’origine allemande, à la Cour de France en 1837

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sapin_de_No%C3%ABl

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http://www.frizou.org/gifs/a-noel/

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