Paimpol maison à tourelle .
La Maison de Gaud Mével à Paimpol
L’héroïne de Pêcheur d’Islande de Loti.
[Gaud] passait souvent ses soirées à cette fenêtre, comme une demoiselle. Son père n’aimait pas beaucoup qu’elle se promenât avec les autres filles de son âge et qui, autrefois, avaient été de sa condition. Et puis, en sortant du café, quand il faisait les cent pas en fumant sa pipe avec d’autres anciens marins comme lui, il était content d’apercevoir là-haut, à sa fenêtre encadrée de granit, entre les pots de fleurs, sa fille installée dans cette maison de riches. (Pêcheur d’Islande I.3)
Si vous quittez le port par la petite rue Romsey (ville en Angleterre à laquelle Paimpol est jumelé), vous arriverez à la Place du Martray. A votre gauche, en haut de la Place au 24, vous trouverez une maison qui date de la Renaissance (aujourd’hui le salon de coiffure Mod-Inter). Avec celle d’à-côté, aujourd-hui Dalmard Marine, cette vieille maison était autrefois l’Hôtel Continental où Loti logeait lors de ses séjours à Paimpol et qu’il transforma en la maison de Gaud Mével (et l’Hôtel Pendreff dans Mon Frère Yves).
Sources documentaires : http://www.personal.kent.edu/~rberrong/association/pecheurapaimpol.htm
Paimpol et les islandais.
L’Europe découvre, dès le début du XVe siècle, grâce au commerce portugais, un poisson : la morue et la consommation croissante de ce produit, entraîne une augmentation considérable des flottilles pour pêcher en haute mer.
En France même, des navigateurs bretons de Paimpol et de Saint-Malo, des marins normands de Barfleur et de Dieppe, enfin d’autres de La Rochelle et du Pays basque partent pêcher la morue au large des côtes canadiennes et dans le golfe du Saint-Laurent. Tous ces hardis équipages se retrouvent au large d’une grande île qui pourrait être celle de Terre-Neuve, nommée sur les cartes marines de cette époque « île de Bacalaos » (Iles des morues en portugais) en compagnie d’autres vaillants navigateurs portugais, irlandais, anglais, vénitiens et hollandais. La Ligue hanséatique contrôle le marché européen de la morue, et s’enrichit avec ce commerce florissant en tenant fermement les ports de l’Europe centrale (mer du Nord, mer Baltique). En France, dès le début du XVe siècle les marins-pêcheurs français payent la dîme au roi de France sur « les Pescheries des terres neufves ». Il en est de même pour les pêcheurs morutiers bretons qui paient la dîme sur la vente de la morue depuis le milieu du XVe siècle. Cette redevance est consignée notamment dans les actes de transactions établis entre les moines de l’abbaye de Beauport à Paimpol et les habitants de l’île de Bréhat.
Pêcheur d’Islande est un roman français de Pierre Loti paru en 1886 et qui fut le plus grand succès de son auteur.
Le roman est celui de la passion d’une jeune bretonne issue d’un milieu aisé, Gaud Mével, pour un marin-pêcheur de Pors-Even, Yann Gaos, de condition plus modeste, qui part régulièrement pour de longues campagnes de pêche en Islande. Exilée à Paris avec son père, ancien pêcheur enrichi, Gaud revient dans son pays natal de Paimpol et tombe amoureuse de Yann au cours d’une noce. Mais celui-ci doit repartir, comme chaque année en Islande de février à fin août. À son retour, Gaud ne parvient pas à s’ouvrir à Yann qui se comporte avec beaucoup de distance vis-à-vis d’elle et ce n’est que lors de la troisième année qu’ils se marient, juste avant le départ de Yann. Mais son bateau se perd en mer.
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%AAcheur_d’Islande