Eglise Saint Gildas. 1
L‘église Saint-Gildas (1623-1663), située place Gabriel-Deshayes et édifiée à l’emplacement de l’ancien prieuré de l’abbaye Saint-Gildas de Rhuys (cité en 1189), et détruite en 1620.
Dès le commencement du XIIème siècle, l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuis avait à Auray un prieuré. L’église était à la fois prieurale et paroissiale et renfermait des chapelles dont on ne connaît que celle de Sainte-Madeleine et de Saint-Yves. L’ancien édifice, très altéré, fut entièrement rasé en 1620. La nouvelle église fut commencée en 1623 et consacrée le 22 septembre 1641 par Mgr Sébastien de Rosmadec, évêque de Vannes. La première pierre du nouvel édifice est posée en 1623 par Charles de Lorraine, duc de Guise.
Les travaux de la nouvelle église sont conduits par Gilles Moussin ou Monsay (architecte à Auray). Le clocher de la tour carrée et l’aménagement intérieur ne furent achevés qu’en 1701. L’intérieur, lourd et massif, n’offre rien de remarquable mais il y a lieu de signaler le porche occidental, daté de 1636, surmonté d’une tour carrée avec un clocheton, où l’on voit la persistance de la décoration de la Renaissance, et le portail méridional, où les ordres superposés constituent un ensemble du meilleur effet.
Le premier niveau du portail méridional offre une porte en plein cintre, le deuxième un cartouche (aujourd’hui effacé) et le troisième niveau une statue de Saint-Gildas. Une autre survivance à noter est l’emploi de l’arc brisé pour le percement des fenêtres. Les pignons du transept et du choeur datent de 1636. Le clocher-porche occidental est édifié entre 1644 et 1663 par François Cosnier (architecte à Vannes) : il est restauré et remanié en 1829 et en 1831-1837. La galerie et les statues des Prophètes datent de 1877 et sont l’oeuvre de Lebrun, sculpteur de Lorient.
Sous le porche se trouvent les statues des quatre Evangélistes, oeuvre de De Ley (en 1838). Le retable du maître-autel, daté de 1657, en marbre tuffeau, est l’oeuvre, semble-t-il, d’Olivier Martinet (les statues d’origine, disparues, étaient l’oeuvre de François Delabarre, 1666-1668). Le tableau de l’Ascension (vers 1725) est l’oeuvre de Nicolas Brenet. On y trouve un gisant qui date du XIVème siècle.
Les orgues, oeuvre d’Hubert Waltrin, datent de 1759-1761 et sont restaurés en 1860 par Heyer. La partie instrumentale compte aujourd’hui trois claviers manuels et un pédalier de 27 jeux .