S’il vous plait, dessine moi un mouton.
Le Petit Prince de Saint Exupery.
Le narrateur est un aviateur qui, à la suite d’une panne de moteur, a dû se poser en catastrophe dans le désert du Sahara et doit tenter seul de réparer son avion.
Le lendemain de son atterrissage forcé, il est réveillé par une petite voix qui lui demande « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! ».
Très surpris par cette « apparition miraculeuse », l’aviateur obéit, mais aucun de ses moutons ne convient au Petit Prince. Excédé, le narrateur dessine la caisse du mouton: « Ça c’est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans ».
Le Petit Prince est l’œuvre la plus connue d’Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York, c’est un conte philosophique et poétique qui, sous l’apparence d’un conte pour enfants, met en place un authentique art de vivre. C’est un récit qui n’a pas d’étiquette dans l’histoire littéraire.
Chaque chapitre relate une rencontre étonnante du petit prince et laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie.
Moutons en Bretagne.
Phacélie.
Photos 05/10/2007
La phacélie à feuilles de tanaisie (Phacelia tanacetifolia) est une plante herbacée annuelle de la famille des Hydrophyllacées(Boraginaceae selon la classification phylogénétique). Elle est originaire du Sud de l’Amérique du Nord et particulièrement intéressante en agriculture.
La tige rigide, couverte de poils raides et assez épaisse, qui peut atteindre un mètre, est teintée de rouge.
Les feuilles, alternes, sont profondément divisées et rappellent celles de la tanaisie (Tanecetum).
Les belles fleurs très parfumées sont particulières et fort intéressantes. Elles sont groupées en inflorescences serrées du genre cyme qui s’enroulent progressivement au fur et à mesure de l’épanouissement des fleurs qui commence par le haut. Les éléments floraux ont des nuances bleu-lavande ; ce sont les étamines et les styles qui émergent nettement de la corolle. La période de floraison se situe en été et peut se prolonger en automne.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Phac%C3%A9lie_%C3%A0_feuilles_de_tanaisie
Alfred de Musset. Mme La Marquise.
Madame La Marquise
Vous connaissez que j’ai pour mie
Une Andalouse à l’oeil lutin,
Et sur mon coeur, tout endormie,
Je la berce jusqu’au matin.
Voyez-la, quand son bras m’enlace,
Comme le col d’un cygne blanc,
S’enivrer, oublieuse et lasse,
De quelque rêve nonchalant.
Gais chérubins! veillez sur elle.
Planez, oiseaux, sur notre nid;
Dorez du reflet de votre aile
Son doux sommeil, que Dieu bénit!
Car toute chose nous convie
D’oublier tout, fors notre amour:
Nos plaisirs, d’oublier la vie;
Nos rideaux, d’oublier le jour.
Pose ton souffle sur ma bouche,
Que ton âme y vienne passer!
Oh! restons ainsi dans ma couche,
Jusqu’à l’heure de trépasser!
Restons! L’étoile vagabonde
Dont les sages ont peur de loin
Peut-être, en emportant le monde,
Nous laissera dans notre coin.
Oh! viens! dans mon âme froissée
Qui saigne encor d’un mal bien grand,
Viens verser ta blanche pensée,
Comme un ruisseau dans un torrent!
Car sais-tu, seulement pour vivre,
Combien il m’a fallu pleurer?
De cet ennui qui désenivre
Combien en mon coeur dévorer?
Donne-moi, ma belle maîtresse,
Un beau baiser, car je te veux.
Raconter ma longue détresse,
En caressant tes beaux cheveux.
Or voyez qui je suis, ma mie,
Car je vous pardonne pourtant
De vous être hier endormie
Sur mes lèvres, en m’écoutant.
Pour ce, madame la marquise,
Dès qu’à la ville il fera noir,
De par le roi sera requise
De venir en notre manoir;
Et sur mon coeur, tout endormie,
La bercerai jusqu’au matin,
Car on connaît que j’ai pour mie
Une Andalouse à l’oeil lutin.
Alfred de Musset