Chateaubriand. La Forêt.
La Forêt
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestige de mon coeur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons, une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains ! – Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles :
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens vos déserts
Chateaubriand, François-René de (1768-1848). Tableaux de la nature
Superbe poème, on a l’impression de faire une promenade en forêt ! Le bonzaï qui l’accompagne renforce cette sensation de calme.
Merci pour ce moment de détente ZEN !
Gros bisous et bonne nuit
Dernière publication sur Cécile & Co : Happy Birthday !
trés joli poême…et j’adore les Bonzaïs, mais j’arrive jamais à les garder ( même en leur parlant) alors j’ai laisser tomber, maintenant, j’les admire chez lz fleuriste. bisouxxx baveuxxx et bonne soirée