Mont Saint Michel 1.
La collégiale Saint-Michel (IXe-Xe siècles)
L’ère de stabilité connue par la Neustrie durant le règne de Charlemagne laissa place, à la mort de l’empereur, à une période de grands désordres. Les raids et incursions des Normands précédemment contenus reprenaient une nouvelle vigueur, profitant de la désunion de petits-fils de Charlemagne. Ils atteignirent le Mont en 847. En l’an 867, Charles le Chauve vaincu par les Bretons dut leur céder le Cotentin, ce qui suppose qu’ils occupaient déjà l’Avranchin, ou que celui-ci était inclus dans la cession. Les Francs s’étaient cependant réservés la nomination des évêques neustriens. Guillaume Longue-Épée, qui succéda en 927 au premier duc de Normandie, Rollon, obtint la cession du Cotentin et de l’Avranchin en 933. La frontière sud-est de l’Avranchin avec le diocèse de Rennes étant alors indécise, sur la Sélune ou le Couesnon. Longue-épée poursuivit la politique de restauration des monastères inaugurée par son père, jusqu’à son assassinat en 942. Son fils et successeur, Richard Ier « Sans Peur », fut le nouveau fondateur de l’abbaye en 966 lorsque, indigné, lors de ses fréquents pèlerinages au Mont, du relâchement qui régnait parmi les chanoines qui déléguaient leur culte à des clercs salariés, il obtint alors du pape Jean XIII une bulle lui donnant autorité pour y mettre bon ordre. Les ducs de Bretagne Conan le Tort, mort en 992, et Geoffroy Ier, mort en 1008, se firent ensevelir au Mont Saint-Michel, non comme seigneurs du lieu, mais aux titres de bienfaiteurs. C’est au Mont que Judith de Bretagne, fille de Conan le Tort, épousa le duc Richard I de Normandie, symbolisant l’alliance des deux duchés. Entre 1009 et 1020, les Normands fixèrent la frontière normanno-bretonne sur le Couesnon. C’est l’origine d’une longue contestation infondée. Le mont Tombe, c’est-à-dire le caillou, a certes été en Bretagne pendant quelques décennies (66 ans environ), mais durant lesquelles aucune construction n’a été entreprise. La merveille que nous connaissons aujourd’hui a été bâtie sur ordre d’un duc normand, par des architectes et des ouvriers normands, avec de la pierre normande venue des îles Chausey, et dans des styles architecturaux typiquement normands. De plus, la frontière entre la Normandie et la Bretagne (frontière départementale reprenant celle des diocèses d’Avranches et de Dol-de-Bretagne) n’est pas sur le Couesnon, mais à 4 km de là, vers l’ouest au pied du massif de Saint-Broladre (qui lui est en Bretagne). Les polders de la rive occidentale de ce petit fleuve sont ainsi encore normands. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_du_mont_Saint-MichelVoir dans Wikipédia tous les renseignements sur la construction des différents éléments constituant les bâtiments du Mont Saint Michel. Cloitre Merveille, église abbatiale etc