Baie du Mont Saint Michel.
Photos du 24 Juillet 2007.
Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) a donné à son tour son nom à la baie du mont Saint-Michel.
Elle est située entre la Bretagne (au Sud) et la péninsule normande du Cotentin (à l’Est), la baie appartient au club des plus belles baies du monde. Le marnage très important dans la région (plus de dix mètres) permet à une grande partie de cette baie d’être découverte à marée basse. Trois rivières se jettent dans cette baie (et la traversent à marée basse): le Couesnon, maintenant endigué à l’Ouest du Mont Saint-Michel, la Sée et la Sélune. La très faible pente de la baie et l’important marnage provoque par grande marée la formation d’un mascaret (“barre”) dans ces rivières qui peut remonter plusieurs kilomètres dans les terres. Deux îlots granitiques se trouvent dans la Baie du Mont Saint-Michel, Tombelaine et le Mont Saint-Michel.
Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mont-Saint-Michel
Les photos de l’ensemble du Mont Saint Michel suivent dans quelques jours.
Baiser rose, baiser bleu. Th. Gautier
Baiser rose, baiser bleu
À table, l’autre jour, un réseau de guipure,
Comme un filet d’argent sur un marbre jeté,
De votre sein, voilant à demi la beauté,
Montrait, sous sa blancheur, une blancheur plus pure..
Vous trôniez parmi nous, radieuse figure,
Et le baiser du soir, d’un faible azur teinté,
Comme au contour d’un fruit la fleur du velouté,
Glissait sur votre épaule en mince découpure.
Mais la lampe allumée et se mêlant au jeu,
Posait un baiser rose auprès du baiser bleu :
Tel brille au clair de lune un feu dans de l’albâtre.
À ce charmant tableau, je me disais, rêveur,
Jaloux du reflet rose et du reflet bleuâtre :
» Ô trop heureux reflets, s’ils savaient leur bonheur ! «
Théophile GAUTIER (1811-1872)
Chapelle Saint Nicodème, symbolisme animal.
Un éléphant apparait sur cette colonne, quel est ce symbole……
Réponse : Extraits de ….
« Symbolisme Animal. »
http://membres.lycos.fr/elefantehiesel/elephant/symbolisme.htm
En Afrique, des noms d’animaux sont donnés à certains hommes (jamais aux femmes) par les sorciers… C’est ainsi que les « hommes panthères » tuent comme des fauves, les « hommes hiboux » voient la nuit, les « hommes singes » grimpent aux arbres… les « hommes éléphants » eux, trouvent l’eau !
Les anciens Bestiaires le décrivent comme un animal
« qui porte un boel (boyau) par devant dont il mange ».
L’éléphant et la symbolique chrétienne
Les premiers éléphants datent du XIE siècle dans la symbolique chrétienne.
On en découvre dans les églises de France et d’Italie. N’ayant jamais vu ces animaux, les artistes du haut Moyen Age laissaient libre cours à une imagination débordante.
Les cathédrales gothiques s’ornent souvent d’ éléphants taillés dans la pierre. A Reims, un colosse à la trompe puissante trône fièrement au pied de la Cathédrale et à Paris, du haut de la Cathédrale Notre Dame, un éléphant contemple la ville !. En Saône et Loire, l’église romane du prieuré Saint Pierre et Saint Benoît à Percy les Forges on peut voir des chapiteaux dont la riche ornementation fait découvrir des éléphants qui soutiennent le poids de la voûte.
Il faut attendre la fin du 1er millénaire pour que les artistes des rives de la Méditerranée réintègrent les mastodontes dans leur oeuvre. L’ éléphant devient alors une figure symbolique chrétienne, exhortant à la sagesse, à la circonspection, à la constance, la chasteté et la maîtrise de soi (vertu dont manquaient les fidèles d’antan, rustres et enclins à la superstition et aux plaisirs de ce bas monde).
FORCE PRUDENCE CONSTANCE SAGESSE
L’éléphant symbolise le Baptême :
car la femelle met bas dans l’eau d’un étang (parturit super aquam) à côté duquel le mâle monte la garde pour écarter le dragon, symbole de l’Esprit du Mal. De même l’homme doit renaître dans l’eau du Baptême.
D’après une autre tradition, la fureur guerrière des éléphants de combat était excitée par la vue du jus rouge des raisins qu’on leur présentait avant la bataille. Le Psautier de Peterborough les compare à Saint Thomas l’incrédule qui, en mettant la main dans la plaie sanglante du Christ crucifié, se sent enflammé d’amour pour lui.
L’ Iconographie en fit une créature bizarre et fantastique. L’éléphant se muait en un animal merveilleux qui, telle la licorne, échappait aux réalités terrestres. Le symbolisme de l’éléphant se perpétue au XVIE et au XVIIE siècles. Cesare Ripa explique dans son Iconologie, qui fut traduite dans toutes les langues, que l’éléphant est « le plus religieux de tous les animaux ».
Se référant au témoignage de Pline l’Ancien, les iconologues rapportent que l’éléphant adore le soleil et les étoiles. Quand la nouvelle lune commence à paraître, il va se laver dans la rivière la plus proche et semble invoquer le secours du ciel après s’être purifié.
L’éléphant est l’emblème de la Chasteté (car il est de tempérament frigide et ne peut engendrer qu’après avoir absorbé, en guise d’aphrodisiaque, une racine de mandragore) de la Tempérance et aussi de la Bénignité des princes : car il n’a pas de fiel.
L’ éléphant est un motif fréquent dans la sculpture romane (Marc Thibout, l’ éléphant dans la sculpture romane française, Bull. Mon., 1947).
On peut en citer, rien qu’en France, une vingtaine d’exemples répartis dans toutes les provinces, mais principalement en Bourgogne (Sens, Vézelay, Souvigny, Perrecy les Forges) et dans l’Ouest poitevin et saintongeais (Poitiers, Foussais, Aulnay).
Comme les sculpteurs du Moyen âge ne pouvaient avoir vu et représenter d’après nature des animaux exotiques dont les seuls représentants mentionnés dans les textes sont l’éléphant envoyé en 797 à Charlemagne par le khalife de Bagdad Haroun al Rachid et celui qui fut offert en 1255 par saint louis à Henri III d’Angleterre, ils durent se contenter de copier tant bien que mal des tissus ou des ivoires orientaux.
Mais ils commettent de nombreuses bévues. Faute d’avoir bien regardé leurs modèles, ils représentent des pachydermes de fantaisie, avec des oreilles petites , de longues queues, qu’on ne peut guère identifier que grâce à leur trompe et à leurs défenses parfois transformées en cordes.
Ce motif disparaît à l’époque gothique dans la sculpture monumentale en pierre. Mais il persiste au XVE et au XVIE siècles dans la peinture et la tapisserie.
L’ éléphant appliqué parfois, comme amulette, sur les chasubles des prêtres qu’il protège contre la tentation de la luxure, est copié sur les tissus orientaux. »
Saint Nicodème, Chapelle et fontaine.
Pluméliau. Chapelle Saint-Nicodème
L´établissement d´une des plus impressionnantes chapelles rurales du Morbihan repose sur trois éléments majeurs et concomitants, la vénération de sources, le mécénat aristocratique accompagné ou relayé par celui des instances ecclésiastiques et une communauté paysanne florissante. L´antinomie entre la haute tour occidentale et le modeste plan en croix latine, entre la simplicité de l´espace intérieur et l´ampleur presque démesurée de la tour-clocher qui se compare à celle de Notre-Dame-du-Paradis à Hennebont (1524), provoque un contraste saisissant et recherché, récurrent dans les grands chantiers religieux en Bretagne.
L´édifice porte les traces de trois campagnes de construction dont la plus importante affectant la nef, le bas-côté nord avec chambre forte et salle de fabrique, le transept, le choeur et base de la tour ouest se situe entre 1530 et 1550. Gravée sur une sablière, la date de 1539 nous dévoile le nom du charpentier, Le Layec et celui de Louis de Kervéno, qui, recteur de la paroisse entre 1537 et 1539. Dans ses parties hautes, le massif occidental flanqué de contreforts puissants semble légèrement postérieur, tout comme le tambour octogonal et la flèche hexagonale ajourée, sensiblement en retrait par rapport à la tour, ainsi que la tourelle circulaire qui donne accès à la chambre des cloches. Si les références stylistiques, en début de chantier, portent encore l´empreinte du gothique flamboyant, l´apparition progressive, sinon simultanée, du décor Renaissance marque une grande partie de l´édifice.
Les deux autres campagnes comme le montre le plan chronologique concernent des parties annexes. En place depuis 1780, l´enceinte dominée par un escalier monumental – il permet une descente théâtrale vers le portail ouest et les fontaines en contrebas – reprend tardivement le concept ancien du parvis.
C. Douard.
Saint Nicolas des Eaux, Chapelle et Fontaine.
Saint-Nicolas-des-Eaux, chapelle Saint-Nicolas
Dominant la vallée du Blavet, cette ancienne trêve de Pluméliau aux XVIIe et XVIIIe siècles, était initialement un prieuré fondé en 1120 et relevait de l´abbaye bénédictine Saint-Florent Le Vieil de Saumur.
La chapelle actuelle date de la première moitié du XVIe siècle, bien que plusieurs campagnes très proches y soient décelables. Son plan en croix latine comporte en effet un décrochement de toiture au niveau de la nef et du départ du transept sud. La date de 1524 inscrite sur une sablière du chœur correspond bien à la période d´utilisation du remplage en forme de fleur de lys, tel celui qui orne la grande fenêtre du chevet. Le même motif orne le remplage du bras sud, postérieur de peu à la première campagne de construction. Solution inhabituelle, l´entrée du clergé se fait, comme à la cathédrale de Vannes, à Locmaria en Melrand et Notre-Dame de Quelven à Guern, par les bras de transept. Quant à l´accès majeur réservé aux fidèles, il se situe à l´ouest comme à Saint-Nicodème : les portes jumelées surmontées d´un vitrail, formule d´origine ligérienne, se retrouvent à la fin du XVe siècle à Quelven, ou au transept nord de la cathédrale de Vannes, daté de 1516.
La grande baie du chevet diffuse une lumière amplifiée par les murs blanchis à l´exception de ceux du chevet, en grand appareil de granite comme l´extérieur de l´édifice. La nef garde les traces de nombreuses reprises : au nord, une arcade en arc brisé bouchée donnait accès à une chapelle seigneuriale détruite ou non réalisée ; au sud, la porte à profondes nervures encadrée de pilastres et couronnée de motifs fleuronnés donnait peut être accès à une secrétairerie dotée d´un étage. Il peut aussi s´agir d´un remontage, à la suite d´un effondrement, le mur sud actuel étant en moellon ; la porte sud aurait été «retournée» vers l´intérieur de la chapelle. Les départs de mur séparant la nef du transept supportaient un jubé disparu.
Charpente
Privée du lambris en berceau qui recouvrait ses pièces maîtresses, la charpente apparaît aujourd´hui dans sa virtuosité et révèle l´art des charpentiers bas-bretons.
St Nicolas des Eaux, Vallée du Blavet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Morbihan
Le village est implanté le long de la rive est du Blavet, ses limites nord et sud correspondant à la gare de chemin de fer au nord et au sud à la route départementale D1. Il s’étage sur un relief affirmé, cependant moins haut que la rive ouest (butte de Castennec), la chapelle et les maisons qui l’entourent dominant la rivière. Le tracé de la D1 datant de la 1ère moitié du 19e siècle, le village est traversé par l’ancienne route, droite qui passe au nord de la chapelle et descend perpendiculairement à la rivière : peut-être y avait-il un gué à cet endroit avant la canalisation du Blavet. Les maison les plus anciennes sont regroupées autour de la chapelle ainsi que sur un chemin secondaire au sud de la chapelle qui descend vers l’ouest. Quelques maisons ont conservé leur toiture en chaume.
Commentaire historique : Le village de Saint-Nicolas-des-Eaux, ainsi nommé en raison de sa proximité du Blavet, s’est constitué entre le Blavet et la chapelle Saint-Nicolas, ancien prieuré de l’abbaye Saint Florent de Saumur fondé au 12e siècle et dès l’origine trêve de Pluméliau. Il est mentionné comme bourg trévial dans les actes notariaux au 18e siècle. Jusqu’au 19e siècle, il est concentré sur la hauteur autour de la chapelle, le seul bâtiment d’importance le long du Blavet étant peut-être un ancien manoir : il est bâti le long d’une ancienne route aujourd’hui désaffectée. Dans la 2e moitié du 19e siècle, le développement de Saint-Nicolas atteint effectivement celui d’un bourg, en particulier grâce au passage de la ligne de chemin de fer du P.-O. Auray Pontivy : une gare de 3e classe y est construite. C’est à partir de cette époque que se bâtissent les maisons au bord du Blavet.
Extrait de : Vallée du Blavet. Le canton de Baud. Bretagne. Inventaire Général. Collection Images du Patrimoine. Rennes. 2003.
Promenade autour de Redon, la Vallée de l’Oust.
L’Ile aux Pies dans la Vallée de l’Oust.
La vallée de l’Oust La basse vallée de l’Oust est classée Grand Site naturel sur une quinzaine de kilomètres depuis 1981. En effet, peu avant de se jeter dans la Vilaine, entre Glénac et Saint Perreux, la rivière a creusé son lit dans un pli bombé constitué de schiste, de grès et de granite et formé une cluse. Le site dénommé l’Ile aux Pies, exceptionnel dans la France de l’Ouest, présente le spectacle de falaises culminant à plus de 50 mètres d’altitude au-dessus du lit de l’Oust. Cette partie du cours de la rivière se situe dans l’Armorique appalachienne qui se caractérise par des alignements de crêtes peu élevées constituées de roches dures séparées par des sillons creusés dans les roches tendres. Les cours d’eau, comme l’Oust peu en amont de Redon, installés dans ces sillons, adoptent parfois un tracé en baïonnette, franchissant les barres rocheuses par des gorges que l’on peut qualifier de cluses.La vallée de l’Oust est empruntée par le canal de Nantes à Brest du confluent jusqu’au-delà de Rohan; le canal l’abandonne à Gueltas pour rejoindre Pontivy et le Blavet au prix de nombreuses écluses. La construction de ce canal fut envisagée, dès 1754, par le comte François Joseph de Kersauson pour favoriser le développement manufacturier de la région, mais faute de crédits le projet fut abandonné. L’idée de réaliser cette liaison fut relancée, sous le Consulat, en 1803, les autorités poursuivant alors un objectif plus stratégique qu’économique: relier les arsenaux de Brest et Lorient avec Nantes et Saint-Malo en toute sécurité alors que la marine anglaise possédait la maîtrise de la mer et constituait un danger permanent pour la circulation maritime au large des côtes de Bretagne. La construction ne commença qu’en 1811 et les travaux ne furent achevés, après bien des interruptions, qu’en 1836 (Le canal ne fut officiellement inauguré qu’en 1858 par Napoléon III). La particularité de cette voie d’eau, longue de plus de 360 km, était d’utiliser sur près de 80 % de son parcours des fleuves et rivières aménagés pour la navigation; au total, 8 cours d’eau appartenant à 4 bassins fluviaux, liés par de courts tronçons artificiels. Ainsi l’Oust, plus ou moins au centre de cette artère, est navigable sur 84 kilomètres (soit plus de 60 % de son cours). Du milieu du XIXème siècle aux années 1920, le trafic fut actif (surtout durant la Belle Époque de 1890 à 1914); l’Oust voyait ainsi passer de nombreuses embarcations (gabarres, péniches, chalands) transportant productions agricoles, engrais, ardoises, sable, chaux, charbon… La concurrence du chemin de fer et de la route, la mise en service en 1928 du barrage de Guerlédan qui coupe le canal en deux, le faible gabarit de la voie d’eau (les dimensions des navires pouvant naviguer sur la voie d’eau – 25,7 m sur 4,70 m et un mouillage de 1,60 m – sont bien inférieures à celles du gabarit Freycinet – 38.5 m sur 5,20 m et un mouillage de 2,20 m) entraînèrent le déclin inéluctable du trafic avant la Seconde Guerre mondiale. Après des années difficiles, l’Oust connaît un renouveau de son trafic, mais aux lourdes embarcations chargées de marchandises se sont substitués les bateaux de tourisme.http://fr.wikipedia.org/wiki/Oust_(rivi%C3%A8re)
Voici la distance jusqu’à Brest par le canal .
Bonne navigation !!!!