Pissenlits
Le terme vernaculaire pissenlit regroupe l’ensemble des espèces du genre Taraxacum. Néanmoins, dans le langage courant, on emploie le mot pissenlit pour désigner le seul pissenlit commun, taraxacum officinale.
Les pissenlits se caractérisent par ce qu’on appelle couramment la fleur, qui est en fait un capitule, inflorescence dans laquelle les fleurs individuelles, les fleurons, sont insérées les unes à côté des autres sur un réceptacle commun, les fleurons extérieurs portant souvent un ligule, languette qui simule le pétale d’une fleur simple.
Dans la famille des Astéracées, les pissenlits appartiennent à la sous-famille des lactucoideae, à cause du latex qu’ils contiennent. On les classe aussi dans la tribu des liguliflores en raison de leurs fleurs ligulées (dont les extrémités forment des languettes).
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pissenlit
José-Maria de HEREDIA, Le bain
Le bain
L’homme et la bête, tels que le beau monstre antique,
Sont entrés dans la mer, et nus, libres, sans frein,
Parmi la brume d’or de l’âcre pulvérin,
Sur le ciel embrasé font un groupe athlétique.
Et l’étalon sauvage et le dompteur rustique,
Humant à pleins poumons l’odeur du sel marin,
Se plaisent à laisser sur la chair et le crin
Frémir le flot glacé de la rude Atlantique.
La houle s’enfle, court, se dresse comme un mur
Et déferle. Lui crie. Il hennit, et sa queue
En jets éblouissants fait rejaillir l’eau bleue ;
Et, les cheveux épars, s’effarant dans l’azur,
Ils opposent, cabrés, leur poitrail noir qui fume,
Au fouet échevelé de la fumante écume.
José-Maria de HEREDIA (1842-1905)
René Vivien. Roses du soir
Roses du soir
Des roses sur la mer, des roses dans le soir,
Et toi qui viens de loin, les mains lourdes de roses !
J’aspire ta beauté. Le couchant fait pleuvoir
Ses fines cendres d’or et ses poussières roses…
Des roses sur la mer, des roses dans le soir.
Un songe évocateur tient mes paupières closes.
J’attends, ne sachant trop ce que j’attends en vain,
Devant la mer pareille aux boucliers d’airain,
Et te voici venue en m’apportant des roses…
Ô roses dans le ciel et le soir ! Ô mes roses !
Renée VIVIEN (1877-1909)
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