Les fleurs. S. Mallarmé.
Les fleurs
Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
Premier et de la neige éternelle des astres
Jadis tu détachas les grands calices pour
La terre jeune encore et vierge de désastres,
Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,
L’hyacinthe, le myrte à l’adorable éclair
Et, pareille à la chair de la femme, la rose
Cruelle, Hérodiade en fleur du jardin clair,
Celle qu’un sang farouche et radieux arrose !
Et tu fis la blancheur sanglotante des lys
Qui roulant sur des mers de soupirs qu’elle effleure
A travers l’encens bleu des horizons pâlis
Monte rêveusement vers la lune qui pleure !
Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs,
Notre Dame, hosannah du jardin de nos limbes !
Et finisse l’écho par les célestes soirs,
Extase des regards, scintillement des nimbes !
Ô Mère qui créas en ton sein juste et fort,
Calices balançant la future fiole,
De grandes fleurs avec la balsamique Mort
Pour le poète las que la vie étiole
S. Mallarmé.
I LIKE PIE!
wouaaaaaaaw!! elles sont vraiment magnifiques!! biiiises micky
belle description et pour chaque fleur une symbolique.
bisous. marie.
c est une poesie faite pour toi ! merci de tes visites/ pour laisser des commentaires sur le 2eme blog, marie a eu aussi des difficultes, mais il parait qu’il suffit de cliquer sur le titre !
gros bisous ensoleilles
Un beau texte, plein de printemps…
Bisous Jacqueline.
Fleur de Sel
Belle association que celle ci.
Bisous
Malaïka
Joli texte de Malarmé accompagne cette jolie fleur
Bisous jacqueline
Françoise
Bonjour Jacqueline
Très beau poeme pour accompagner cette jolie fleur
Bonne journée
Alain