La binicaise en ………
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Nouveaux articles :
Poèmes :
Neige (José Maria de Heredia)
La chevelure (Baudelaire)
Photos
Arradon (Golfe du Morbihan)
Hiver dans les Pyrénées
et
Je viens de créer une nouvelle page qui s’intitule :
De Plougrescant à Perros Guirec .
Promenades en Bretagne 2
Voici un échantillon des photos que vous trouverez.
José Maria de Heredia. Neige.
Neige
à Tony Beltrand,
Tombant du ciel ainsi que d’un manteau d’hermine
Qu’une déesse chaste à son col secouerait,
Par lents flocons la Neige a blanchi la forêt,
Argenté le sillon et coiffé la chaumine.
Toute herbe par les champs et les bois disparaît ;
Mais dans le sol profond où la sève chemine,
Jusqu’aux temps où l’azur de soleil s’illumine,
La Neige endort les blés et les couvre en secret.
La semaille, plus tard, jaillira, gerbe vive,
Pour l’éternel festin dont l’homme est le convive ;
Et les grains précieux mûriront, épis d’or !
O Neige, tombe aussi dans nos âmes lassées,
Y glaçant vains désirs, égoïste pensées,
Et fais germer le grain d’amour qui, frêle, y dort !
*****
(Extrait de poèmes légendaires de José Maria de Heredia.)
Golfe du Morbihan 1 Arradon
Le golfe est long de 20 km et large de 15 km. Il s’ouvre sur la baie de Quiberon par un étroit passage entre Locmariaquer et Port Navalo et est constitué de nombreuses criques, pointes, rochers, et îles et îlots.
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Poèmes : La chevelure. Baudelaire.
La chevelure
***
O toison, moutonnant jusque sur l’encolure!
O boucles! O parfum chargé de nonchaloir!
Extase! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir!
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique!
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour! nage sur ton parfum.
J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève!
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts:
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé!
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps! toujours! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde!
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir?
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Baudelaire, Charles. Les fleurs du mal ; Les épaves ; Bribes.