La Rosée Poème d’Henry Murger.
LA ROSEE
Le sylphe matinal qui verse la rosée,
trop amoureux du lîs, oublia ce matin
de baigner l’ humble fleur demi-morte et brisée
qu’ une larme du ciel ranimerait soudain.
Comme fait un amant avec sa fiancée,
à quelque muse triste ayant donné la main,
cherchant l’ ombre et la paix, pied lent, tête baissée,
un poëte le soir traversa le chemin.
Soit amour mal éteint, soit douleur mal fermée,
il pleurait en marchant sous l’ ombreuse ramée ;
une larme tomba de ses yeux sur la fleur,
sur la fleur demi-morte au pied du lis superbe,
et qui reprit bientôt, parmi ses soeurs de l’ herbe
son arome champêtre et ses vives couleurs.
1844.
Murger, Henry (1822-1861). Les nuits d’hiver
Quel beau poème d’Henry Murger sur la rosée! Je viens de changer mon prénom de Rosé à Rosée et cela m’a donné une grande richesse dans ma vie. Maintenant que j’ ai découvert ce poème, c’ est parfait.
Merci au poète français, à la langue française et au site internet.
Rosée van der Kaap-Busscher
Prof de français aux Pays-Bas
Etudiante de théologie afin de devenir pasteur
Trouvons nous d’aussi jolis poèmes chez nos contemporains ???? en tout cas, merci pour tous ceux que tu nous fais découvrir ou redécouvrir,
Bises
Gibi