Le Chariot d’or. Albert Samain
Toujours dans la nostalgie
Mon enfance.
Mon enfance captive a vécu dans des pierres,
dans la ville où sans fin, vomissant le charbon,
l’ usine en feu dévore un peuple moribond.
Et pour voir des jardins je fermais les paupières…
j’ ai grandi ; j’ ai rêvé d’ orient, de lumières,
de rivages de fleurs où l’ air tiède sent bon,
de cités aux noms d’ or, et, seigneur vagabond,
de pavés florentins où traîner des rapières.
Puis je pris en dégoût le carton du décor
et maintenant, j’ entends en moi l’ âme du nord
qui chante, et chaque jour j’ aime d’ un coeur plus fort
ton air de sainte femme, ô ma terre de Flandre,
ton peuple grave et droit, ennemi de l’ esclandre,
ta douceur de misère où le coeur se sent prendre,
tes marais, tes prés verts où rouissent les lins,
tes bateaux, ton ciel gris où tournent les moulins,
et cette veuve en noir avec ses orphelins…
Albert Samain. Le chariot d’or
J’ai appris ce poème en CM1 dans une école lilloise, je me rappelais les paroles mais j’ai eu grand plaisir a retrouver le texte sur ce site. Albert Samain est un enfant du Nord et une rue de Moulins-Lille porte son nom ma famille a habité cette rue.
Merci
Je ne connais pas Albert Samain,
la lecture de ce texte est très agréable.
Tu nous en offres une belle sélection.
Bises Jacqueline et bonne soirée.
Fleur de Sel
Encore un trés beau texte….
Bisous
Dernière publication sur C'est chez moi! : Au revoir...
Bravo, ton blog est vraiment super. La preuve
déjà 3000 visiteurs passés.
Continue à nous enchanter, en tout cas j’aime
beaucoup y venir.
Bises
Gibi