Cassandre, Pierre de Ronsard
A Cassandre »
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu, cette vêprée,
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil.
Las! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las! ses beautés laissé choir;
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir!
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse:
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard
Derniers vers pour Cassandre
L’absence, ni l’oubli, ni la course du jour
N’ont effacé le nom, les grâces ni l’amour
Qu’au coeur je m’imprimai dès ma jeunesse tendre,
Fait nouveau serviteur de toi, belle Cassandre!
Qui me fus autrefois plus chère que mes yeux,
Que mon sang, que ma vie, et que seule en tous lieux
Pour sujet éternel ma Muse avait choisie,
Afin de te chanter par longue poésie…
Et si l’âge, qui rompt et murs et forteresses,
En coulant a perdu un peu de nos jeunesses,
Cassandre, c’est tout un; car je n’ai pas égard
A ce qui est présent, mais au premier regard,
Au trait qui me navra de ta grâce enfantine…
Toujours me souvenait de cette heure première,
Où jeune je perdis mes yeux en ta lumière,
Et des propos qu’un soir nous eûmes, devisant,
Dont le seul souvenir, non autre, m’est plaisant.
Ce fut en la saison du Printemps qui est ores;
En la même saison je t’ai revue encores;
Fasse Amour que l’Avril où je fus amoureux
Me fasse aussi content que l’autre malheureux!
Pierre de Ronsard
Promenades en Bretagne
J’ai préparé la première étape de « Promenades en Bretagne », vous retrouverez les photos dans « Mes pages »
Bon Jeudi…
Aujourd’hui je vous propose d’abord un texte de Victor Hugo extrait des (Contemplations).
Et comme il faut aussi se nourrir, je vous suggère une recette simple rapide à exécuter, pour les jours maigres…..
Disparition mystérieuse des textes……
Je vous souhaite une agréable journée…….
Lise, poème de Victor Hugo
Lise
J’avais douze ans; elle en avait bien seize.
Elle était grande, et, moi, j’étais petit.
Pour lui parler le soir plus à mon aise,
Moi, j’attendais que sa mère sortît;
Puis je venais m’asseoir près de sa chaise
Pour lui parler le soir plus à mon aise.
Que de printemps passés avec leurs fleurs!
Que de feux morts, et que de tombes closes!
Se souvient-on qu’il fut jadis des coeurs?
Se souvient-on qu’il fut jadis des roses?
Elle m’aimait. Je l’aimais. Nous étions
Deux purs enfants, deux parfums, deux rayons.
Dieu l’avait faite ange, fée et princesse.
Comme elle était bien plus grande que moi,
Je lui faisais des questions sans cesse
Pour le plaisir de lui dire: Pourquoi?
Et, par moments, elle évitait, craintive,
Mon oeil rêveur qui la rendait pensive.
Puis j’étalais mon savoir enfantin,
Mes jeux, la balle et la toupie agile;
J’étais tout fier d’apprendre le latin;
Je lui montrais mon Phèdre et mon Virgile;
Je bravais tout; rien ne me faisait mal;
Je lui disais: Mon père est général.
Quoiqu’on soit femme, il faut parfois qu’on lise
Dans le latin, qu’on épèle en rêvant;
Pour lui traduire un verset, à l’église,
Je me penchais sur son livre souvent.
Un ange ouvrait sur nous son aile blanche
Quand nous étions à vêpres le dimanche.
Elle disait de moi: C’est un enfant!
Je l’appelais mademoiselle Lise;
Pour lui traduire un psaume, bien souvent,
Je me penchais sur son livre à l’église;
Si bien qu’un jour, vous le vîtes, mon Dieu!
Sa joue en fleur toucha ma lèvre en feu.
Jeunes amours, si vite épanouies,
Vous êtes l’aube et le matin du coeur.
Charmez l’enfant, extases inouïes!
Et, quand le soir vient avec la douleur,
Charmez encor nos âmes éblouies,
Jeunes amours, si vite évanouies!
Mai 1843.
Victor Hugo (Extrait des contemplations)
Poisson à la vapeur (recette)
Filets de plie (sorte de carrelet)
à la vapeur.
Ingrédients pour une personne.
Une plie
Sel, bouquet garni de la mer (algues et épices déshydratées et hachées) à défaut des herbes de provence.
Crème fraîche épaisse allégée, environ 2 cuillères à soupe.
Faire lever les filets par le poissonnier.
Laver les filets, les mettre dans le cuit vapeur, saler ajouter les herbes déshydratées.
Cuire environ 25 minutes selon la puissance de votre cuit vapeur.
Dés la cuisson terminée, enlever la peau des filets, et présenter sur assiette avec juste un peu de crème fraîche et quelques herbes du jardin ciboulette ou cerfeuil ciselé si vous avez…..
Vous pouvez servir avec des céleris en branche (il s’agit là de céleris en boite) assaisonnés à votre convenance avec du beurre ou au naturel.
Un repas léger pour une personne.
Millième visiteurs.
Hier j’ai eu le plaisir de voir que 1000 visiteurs étaient venus sur mon blog.
Je ne suis pas sur ce site pour faire des chiffres, mais savoir que ce que vous faites est un petit peu apprécié, donne l’envie de continuer.
Merci à vous inconnus, amis, famille qui venez sur ce blog, votre présence est un encouragement.
Amicalement. Jacqueline
A cette occasion, je veux remercier tous les sites sur le Net qui mettent à disposition des gifs animés ou des tubes à images.
(Si j’ai utilisé un gif ou un tube à images dont vous êtes propriétaire, n’hésitez pas à me prévenir, je le supprimerai immédiatement ou à votre convenance j’indiquerai son origine. )
Variante soupe d’automne
Aujourd’hui je n’ai pas trouvé de potimarron, j’ai donc essayé cette soupe avec de la courge muscade.
Ingrédients pour environ 5/6 assiettes.
700 grammes environ de courge muscade.
3/4 boite de marrons sous vide ou au naturel.
1 pomme.
Sel
Eplucher la courge, enlever les graines si besoin, couper en petits cubes.
Préparer la pomme et la couper en petits morceaux.
Dans un faitout mettre la courge, la pomme, les marrons, couvrir avec de l’eau, saler.
Porter à ébullition, réduire ensuite le feu, cuire 1 heure.
Mixer la soupe, si celle-ci est trop liquide à votre goût, mettre à réduire sur feu doux.
Ajouter de la crème de noix de coco dans les assiettes selon convenance, sinon de la crème fraîche épaisse et allégée.
Le goût est différent avec la noix de coco et fort agréable.
Bien souvent, je revois. Théodore de Banville
BIEN SOUVENT JE REVOIS
bien souvent je revois sous mes paupières closes,
la nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
nos fontaines, les champs, les bois, les chères
tombes,
le ciel de mon enfance où volent des colombes,
les larges tapis d’ herbe où l’ on m’ a promené
tout petit, la maison riante où je suis né
et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
à qui mes souvenirs les plus doux sont liés.
Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
sa source au flot si froid par la mousse embellie
où je m’ en allais boire avec ma soeur Zélie,
je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
et les abeilles d’ or qui volaient sur nos fronts,
le verger plein d’ oiseaux, de chansons, de murmures,
les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
et j’ entends près de nous monter sur le coteau
les joyeux aboiements de mon chien Calisto !
septembre 1841.
Théodore de Banville.
Les Cariatides
Lien utile pour rechercher des textes http://gallica.bnf.fr/